
Je suis avant tout un fan du jeu "Indianapolis 500". À 12 ans, Indianapolis était le seul jeu correct que nous avions sur le PC
familiale. Mon père l’avait acheté par hasard, avec Fighter Bomber, jugeant que les jeux de simulation étaient plus "intelligents". Fighter bomber déconnant
(impossible d'accrocher une cible ou de ravitailler), je me concentrais sur Indianapolis, que je trouvais extrêmement difficile à jouer au clavier.
Au bout de 3 ou 4 années, je finis par me pencher sur les réglages de la voiture et parvins à gagner ma première couse : 10 laps race.
Puis au fur et à mesure, je parviens à gagner les courses de 30 et de 60 tours. La voiture la plus performante sur ces distances était la Lola. Elle permet,
réservoir vide, appuis relevé et turbo augmenter, de tourner à plus de 230 MPH de moyenne. Je me suis alors attaqué à la course de 200 tours, que je parviens
à mener, avec la Lola, jusqu'au 130ieme tour environ, où mon moteur explosa. Il faut dire qu'avec mes réglages, je me trouvais souvent avec le clignotant rouge
d'alerte scintillant. Je décidais donc de me concentrer sur le pilotage de la Penske. Problème, la Penske est moins rapide que la Lola en vitesse
pure. Par contre, elle permet d'être poussée à fond sans risquer de cramer le moteur.
Après 6 années d'entrainement, j'obtiens une première victoire un peu particulière. Parti en pôle position, j'eu la chance extrême
de crasher la quasi intégralité du peloton en me contentant de pousser mes 2 voisin dans le mur, sans me planter moi même. Il restait donc une seule voiture, la
marron et bleu. Un pote était avec moi et compris parfaitement l'importance de l'occasion qui m’était offerte. Il est donc allé regarder la TV et
m'e laisser jouer. J'ai tourné doucement, sans prendre de risque pendant 2h30, pour empocher une très facile victoire contre un seul adversaire. Je constatais
alors tristement que le générique de fin était identique aux courses précédentes.
Ce n'est qu'un an plus tard, au bout de 7 années de pratique, que j'obtiens le sacre suprême, une vraie victoire, dans les règles,
sur la course de 200 tours. Je ne me souviens plus si j'étais parti de la première ou de la dernière position. Sur une telle durée de course, cela ne
changeait pas grand chose et je m'amusais beaucoup en partant dernier. Je me souviens juste qu'à l'entame des 30 derniers tours, j'avais 30 secondes
d'avance sur mes concurrents et suffisamment d'essence pour terminer. Je souffrais terriblement des doigts très crispé pendant les 2h de jeu.
Je me souviens aussi que je transpirais beaucoup, ce qui rendait l'accroche des doigts difficiles sur le clavier. Soudain, je commençais à stresser
sérieusement, réalisant la victoire potentielle. Je me souviens avoir flirter avec un mur, ce qui est souvent l'abandon dans ce jeu.
Réalisant le
risque, je décidais de lever un peu le pied pour gérer mon avance, facilitant ainsi la conduite pour les derniers tours. A la fin, les concurrents était
très prés et je ne parvenais pas à optimiser ma conduite, je stressais comme un malade. Je gagnai finalement avec un concurrent dans le rétroviseur, la
peur de ma vie. Depuis à chaque fois que je vois un pilote de F1 en mesure de remporter sa première victoire, je stresse pour lui et imagine que c'est
encore plus difficile pour le pilote lui même...
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